Mauvaise nouvelle : votre salaire va surement baisser dès le mois de septembre à cause d’une raison inévitable

Septembre marque la rentrée sous de multiples formes : retour au travail, reprise des cours, mais aussi le début d’une réalité économique moins réjouissante pour beaucoup de salariés. Dès la fin du mois, une réduction de salaire risque d’attendre de nombreux travailleurs, suscitant inquiétudes et interrogations. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette baisse n’est pas imputable à une décision de l’employeur ni à une modification du salaire brut. Elle découle d’un ajustement automatique sur le bulletin de paie, en lien avec les obligations fiscales. Pour certains, cette réduction pourrait bien surprendre, notamment après une déclaration de revenus qui, sans doute, a révélé une hausse des revenus annuels. Nous abordons en détail dans cet article les raisons précises de la baisse de salaire en septembre. 

Un ajustement salarial inévitable

Le mois de septembre, souvent synonyme de nouvelles dépenses pour les foyers français, apportera cette année une surprise désagréable pour beaucoup. Les salariés vont constater une différence entre le montant du salaire brut et du salaire net et plus précisément de ce dernier qui sera moins important qu’à l’habitude.

Prenons l’exemple concret d’un salarié percevant 2 000 euros nets par mois depuis janvier : en septembre, il découvrira que son salaire n’est plus que de 1 979 euros. La différence, bien que modeste, est révélatrice d’un phénomène plus large qui touchera de nombreux travailleurs.

Cette diminution est la conséquence directe des déclarations de revenus effectuées au printemps et les travailleurs concernés seront ceux dont les revenus de 2023 ont été supérieurs à ceux de 2022, ce qui entraînera une révision à la hausse de leur taux de prélèvement à la source.

Le mécanisme du prélèvement à la source

Depuis l’introduction du prélèvement à la source en France, une partie de l’impôt sur le revenu est prélevée directement sur le salaire avant qu’il n’arrive sur le compte bancaire. Le taux de ce prélèvement est calculé chaque année en fonction de la dernière déclaration de revenus et est ensuite communiqué à l’employeur. Ce taux révisé s’applique systématiquement à partir de la paie de septembre.

Si vos revenus déclarés pour 2023 sont supérieurs à ceux de 2022, le taux de prélèvement sera ajusté à la hausse, réduisant d’autant votre salaire net.
Par exemple, un salarié dont le taux de prélèvement est passé de 2 % à 3 % verra son salaire net diminuer si son employeur n’a pas procédé à une augmentation. Cette baisse du net à payer est directement proportionnelle à la hausse du taux d’imposition, une situation qui concernera particulièrement ceux ayant perçu des primes ou des revenus exceptionnels en 2023.

Il est possible d’agir sur cette situation en ajustant soi-même le taux de prélèvement via l’espace personnel sur le site impots.gouv.fr. Les contribuables peuvent choisir de réduire leur taux d’imposition, ce qui aurait pour effet d’augmenter leur salaire net immédiatement, au prix d’une régularisation potentiellement plus lourde en fin d’année suivante.

Il existe également une option pour ne pas transmettre son taux personnalisé à l’employeur et dans ce cas, un taux neutre, basé uniquement sur le salaire, est appliqué.
Cette option peut se révéler intéressante pour ceux qui disposent d’autres sources de revenus importantes, mais elle nécessite une gestion attentive des finances personnelles pour éviter les mauvaises surprises fiscales.

Voici 3 exemples concrets

Le prélèvement à la source, bien qu’efficace pour lisser le paiement de l’impôt, montre ici ses limites en impactant directement le pouvoir d’achat des salariés en fonction de leurs revenus fluctuants.

Stéphanie P.

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