Avec plus de 8 000 demandes enregistrées par le Service des Retraites de l’État (SRE) en moins de dix mois, la retraite progressive séduit un nombre croissant d’agents de la fonction publique. Ce dispositif permet aux fonctionnaires de réduire leur temps de travail tout en percevant une partie de leur pension, offrant ainsi une transition douce vers la cessation complète d’activité. Alors que ce système attire de plus en plus d’adeptes, il est essentiel de bien comprendre les conditions requises pour en bénéficier. Nous vous guidons à travers les critères d’éligibilité, les démarches à entreprendre et les particularités à prendre en compte pour optimiser votre passage en retraite progressive.
Sommaire
Conditions d’accès à la retraite progressive des fonctionnaires
Pour accéder à la retraite progressive en tant que fonctionnaire, plusieurs critères doivent être respectés, en grande partie alignés sur ceux de l’Assurance Retraite.
Les agents doivent d’abord atteindre un âge minimum, fixé à deux ans avant l’âge légal de la retraite donc si vous êtes :
- né en 1962 : vous devez avoir au moins 60 ans et 6 mois
- nés en 1963 : l’âge requis est de 60 ans et 9 mois
Ce calcul peut se faire jusqu’à 62 ans pour les personnes nées à partir de 1968.
Il est nécessaire de justifier de 150 trimestres d’assurance tous régimes confondus ce qui inclut l’ensemble des périodes cotisées au cours de votre carrière, que ce soit dans le secteur public ou privé.
Une autre condition fondamentale est de travailler à temps partiel car la spécificité du régime public réside dans la quotité de travail, qui doit être comprise entre 50 % et 90 % d’un temps plein, contrairement au secteur privé où cette fourchette est de 40 % à 80 %.
Enfin, il est impératif de liquider provisoirement toutes vos pensions relevant d’un régime de base obligatoire. Cela signifie que vous percevrez une portion de votre retraite calculée proportionnellement à votre activité partielle.
Certaines activités sont incompatibles avec la retraite progressive comme le bénéficiaire d’un soutien à la création ou à la reprise d’une activité économique ou un administrateur de groupements mutualistes percevant une indemnité non soumise à un régime obligatoire de Sécurité sociale.
Le temps partiel
L’une des étapes incontournables pour bénéficier de la retraite progressive est d’obtenir un aménagement de votre temps de travail et donc vous devez ainsi passer à temps partiel, sous réserve de l’accord de votre employeur.
Cet accord est toutefois automatique si vous travaillez déjà entre 50 % et 90 % d’un temps plein, dans ce cas, il ne vous reste plus qu’à demander votre retraite progressive, qui viendra compléter vos revenus issus de votre activité à temps partiel.
Exceptions au dispositif
Certaines catégories de fonctionnaires ne peuvent pas prétendre à la retraite progressive comme les militaires, par exemple, en sont exclus. Si vous exercez une autre activité professionnelle en parallèle de votre emploi principal de fonctionnaire, vous ne pourrez pas bénéficier de ce dispositif.
Les fonctionnaires ayant déjà fait usage de la retraite progressive et étant repassés à temps plein ne peuvent plus solliciter à nouveau cette option.
Simulations avant la demande de retraite progressive
Avant de soumettre une demande de retraite progressive, il est recommandé de réaliser des simulations pour évaluer l’impact financier de cette transition.
De nombreux agents découvrent, après coup, que la réduction de leurs ressources est trop significative, les conduisant à solliciter une augmentation de leur temps de travail.
Pour éviter ce type de déconvenue, utilisez le simulateur M@rel disponible sur le site info-retraite.fr qui vous permet de personnaliser vos projections, incluant une estimation spécifique pour la retraite progressive.
Plume aguerrie spécialisée dans les enjeux d’entreprise et la retraite, elle éclaire nos lecteurs avec ses analyses profondes sur Passion-entrepreneur.com.