Blog entrepreneur Aides et salariés Pensions d’invalidité : pourquoi le revalorisation de 4.6% se fait-elle encore attendre?

Pensions d’invalidité : pourquoi le revalorisation de 4.6% se fait-elle encore attendre?

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Du retard dans la revalorisation des pensions d'invalidité

Depuis le mois de mai, une attente interminable s’est installée chez près de 800 000 bénéficiaires de pensions d’invalidité, qui espéraient voir une hausse de leur allocation sur leurs relevés bancaires. L’impatience se mêle à l’inquiétude, car un dysfonctionnement informatique, survenu au moment déterminant, a entraîné un retard inattendu dans le versement de cette revalorisation. Cette situation crée une frustration grandissante chez les bénéficiaires, dont les budgets sont souvent précaires. L’attente se prolonge, et les bénéficiaires doivent désormais envisager de patienter encore plusieurs semaines avant de percevoir les montants révisés. Cette problématique touche des personnes vulnérables, pour qui chaque jour de retard constitue un défi supplémentaire à surmonter. Nous vous expliquons pourquoi la revalorisation n’est pas encore survenue et à quel moment elle devrait arriver. 

Revalorisation des pensions d’invalidité de 4,6 % en attente depuis des mois

Chaque année, de nombreuses prestations sociales sont réajustées pour mieux correspondre à l’évolution de l’inflation. La pension d’invalidité, versée aux personnes dont l’état de santé a entraîné une réduction de la capacité de travail et des revenus d’au moins 66 %, fait partie de ces aides.

En 2024, une augmentation de 4,6 % devait être appliquée dès le mois de mai et cette revalorisation, d’ordinaire attendue avec une impatience légitime, a été cette fois-ci source de déception.

La pension d’invalidité est attribuée sous plusieurs conditions strictes :

  • il est nécessaire d’être affilié à la Sécurité sociale depuis au moins un an
  • il faut avoir suffisamment cotisé pour en bénéficier

Les bénéficiaires, souvent confrontés à des difficultés financières importantes, comptent sur cette augmentation pour faire face à l’inflation et à la hausse du coût de la vie.

L’annonce d’un retard, lié à un incident technique, a pris tout le monde de court et bien que le cabinet de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées, ait confirmé que les instructions de revalorisation avaient bien été transmises à toutes les caisses dès le mois de mars, une faille technique, impossible à résoudre dans l’immédiat, a différé la procédure.

La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) s’est excusée pour ce contretemps, tout en s’efforçant de rassurer les bénéficiaires sur le caractère temporaire de la situation.

Sachez que plusieurs aides de la CAF sont revalorisées en 2024 dont l’AAH qui atteint désormais plus de 1 000€ par mois.

Augmentation prévue pour septembre 2024

Malgré les difficultés rencontrées, la Caisse nationale d’assurance maladie assure que la revalorisation tant attendue sera appliquée au versement du mois d’août.

Cette annonce, bien que rassurante, n’efface pas l’impact financier et psychologique du retard accumulé, c’est pour cette raison que la CNAM s’engage également à verser rétroactivement les montants dus depuis le mois d’avril 2024, ce qui signifie que les bénéficiaires percevront la totalité des sommes manquantes début septembre.

Cette perspective apporte un soulagement partiel, mais les critiques ne cessent de monter, notamment sur les réseaux sociaux, où l’opacité de l’administration est vivement dénoncée.

Les retards dans la revalorisation des pensions ne sont pas sans précédent car en 2020, un incident similaire avait déjà été constaté, obligeant les bénéficiaires à attendre six mois avant de percevoir l’augmentation prévue. La CNAM avait alors justifié ce retard par les contraintes imposées par la crise sanitaire.

Aujourd’hui, bien que la situation soit différente, la colère gronde chez les invalides, dont certains n’hésitent pas à dénoncer un mépris envers les plus vulnérables.

Cette revalorisation concerne également d’autres prestations sociales qui ont subi une augmentation de 4,6 %. Parmi elles, on trouve :

La mise en place de ces revalorisations, bien qu’indispensable, révèle une nouvelle fois les difficultés rencontrées par l’administration dans la gestion des prestations sociales, particulièrement en période de tension économique.