Depuis le 3 juillet 2021, un changement majeur s’est opéré dans les pratiques quotidiennes des entreprises françaises. En application de la directive européenne sur les plastiques à usage unique, renforcée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), la vente de gobelets en plastique jetables est désormais prohibée au sein de l’Union européenne. Cette mesure marque un tournant décisif dans la lutte contre les déchets plastiques, obligeant les entreprises à réviser leurs habitudes et à adopter des solutions plus durables. Voyons tout cela plus en détail.
Sommaire
Loi AGEC : un levier pour une économie circulaire
Adoptée le 10 février 2020, la loi n°2020-105, communément appelée loi AGEC, s’inscrit dans une ambition plus vaste : celle de faire évoluer l’économie linéaire vers une économie circulaire.
Cette transformation vise à substituer le schéma traditionnel « produire-consommer-jeter » par un modèle où les ressources sont continuellement réutilisées, encourageant ainsi l’adoption d’alternatives durables comme des gobelets personnalisés.
Le cadre législatif de la loi AGEC repose sur cinq axes principaux : élimination progressive des plastiques jetables d’ici 2040, sensibilisation accrue des consommateurs aux enjeux environnementaux, réduction du gaspillage et lutte contre l’obsolescence programmée, encouragement du réemploi solidaire et promotion d’une production durable et responsable
La fin des gobelets en plastique : une réorganisation nécessaire
L’interdiction des gobelets en plastique à usage unique s’inscrit dans cette dynamique, et son impact est loin d’être anodin. En 2015, selon Le Parisien, les Français consommaient près de 4,73 milliards de gobelets en plastique par an.
Ces objets, peu recyclables et souvent jetés après une seule utilisation, contribuent à la pollution de manière alarmante. Le constat est sans appel : enfouissement, incinération et pollution des océans sont les principales conséquences de cette consommation massive. La loi AGEC, en imposant la disparition progressive de ces gobelets, pousse les entreprises à revoir leurs pratiques.
4 alternatives durables pour remplacer les gobelets en plastique
Face à l’interdiction des gobelets en plastique jetables, les entreprises doivent explorer diverses solutions. Le choix des alternatives dépend de plusieurs critères, tels que le coût, la durabilité et la praticité.
Objet réutilisable par excellence, la tasse est une solution facilement personnalisable, qui présente néanmoins quelques inconvénients, comme le coût initial plus élevé, sa fragilité, et la logistique nécessaire pour son entretien.
La gourde, réutilisable et incassable, connaît un succès croissant : transportable, elle reste néanmoins plus onéreuse que les autres solutions, mais offre l’avantage d’une longévité supérieure.
Le gobelet en plastique réutilisable, conçu pour être utilisé plusieurs centaines de fois, est rentable sur le long terme, bien que son remplacement soit inévitable après un certain nombre d’utilisations.
Le gobelet en carton, bien que souvent perçu comme une solution de remplacement, présente plusieurs limites. Sa production génère davantage de gaz à effet de serre que celle d’un gobelet en plastique, et certains modèles contiennent une fine couche de plastique, compliquant ainsi leur recyclage. Il s’agit donc d’une alternative à considérer avec précaution.
Ces 4 alternatives permettent donc aux entreprises de choisir celle qui convient le mieux à leur fonctionnement et à leur budget tout en étant respectueux de l’environnement.
Rédacteur junior sur Passion-entrepreneur.com, il apporte un regard neuf sur les tendances du business mondial