Depuis plusieurs années, de nombreux cadres envisagent de plus en plus souvent une reconversion professionnelle. Un phénomène qui s’est particulièrement accéléré avec la crise du Coronavirus, poussant certains à reconsidérer leur carrière. Passer d’un métier à un autre n’est plus un parcours exceptionnel, mais il reste complexe et nécessite une préparation minutieuse. Si vous faites partie de ceux qui réfléchissent à changer de voie, voici un guide pour vous accompagner à chaque étape de cette démarche.
Sommaire
La reconversion est-elle vraiment nécessaire ?
La reconversion professionnelle peut parfois être motivée par des facteurs mal identifiés, comme un environnement de travail toxique ou un manque de reconnaissance.
La méthode des « huit quartiers de vie », préconisée par certains coaches professionnels, permet de faire le point sur plusieurs aspects de votre existence. Ce processus consiste à noter sur dix les domaines suivants :
- Carrière professionnelle
- Vie familiale
- Vie amoureuse
- Santé
- Loisirs
- Finances
- Développement personnel
- Environnement physique
Ainsi, certains découvrent que leur insatisfaction ne provient pas de leur métier, mais de facteurs personnels qu’ils peuvent corriger sans passer par une reconversion.
Choisir un accompagnement adapté
Le bilan de compétences constitue l’une des options les plus populaires : il vous permet de faire le point sur vos compétences techniques et humaines. Bien que nous ayons tendance à croire que nous connaissons parfaitement nos aptitudes, ce test met souvent en lumière des compétences que nous ignorions ou négligions.
Cet accompagnement dure environ 24 heures et coûte entre 1 000 et 3 000 euros, un montant qui peut être pris en charge par des organismes comme le Fongecif ou votre compte personnel de formation (CPF).
Si vous préférez une approche plus personnalisée, un coach professionnel peut vous guider dans votre réflexion. Contrairement au bilan de compétences, cet accompagnement se concentre davantage sur les aspirations profondes et la définition d’un projet cohérent. Le coût d’un coach est cependant plus élevé, avec des tarifs allant de 90 à 200 euros par séance et en moyenne, un accompagnement nécessite entre 8 et 14 séances.
D’autres alternatives existent, comme le Conseiller en évolution professionnelle (CEP), un service gratuit proposé notamment par l’Apec, ou encore Pôle emploi qui propose des tests et des formations adaptées à une reconversion.
Clarifier son projet de reconversion professionnelle
Des tests comme le Riasec, fréquemment utilisés dans les bilans de compétences, permettent de mettre en relation vos compétences avec des métiers.
Pour certains, cette étape confirme une envie préexistante, pour d’autres, elle peut révéler des pistes inattendues.
Un commercial, par exemple, qui envisageait de créer son entreprise, a découvert à travers ces tests qu’il avait toutes les compétences nécessaires pour devenir directeur commercial, un poste auquel il n’avait jamais pensé.
Une fois le métier identifié, il est nécessaire de vérifier les besoins du marché de l’emploi et s’orienter vers des secteurs en tension, comme l’informatique, offre des perspectives d’emploi plus favorables. À l’inverse, des domaines comme l’événementiel sont plus risqués en raison de la rareté des opportunités.
Il est donc conseillé de rencontrer des professionnels du secteur envisagé pour mieux comprendre les réalités du métier et élargir son réseau. Des immersions professionnelles via Pôle emploi sont également possibles pour tester concrètement le métier avant de s’engager.
La formation : un passage obligatoire ?
Si vous avez déjà des compétences transférables dans votre nouveau métier, il peut être suffisant de faire valider vos acquis professionnels (VAE).
Un cadre commercial avec des compétences en management pourrait ainsi évoluer vers un poste de chef de projet sans passer par une formation longue.
En revanche, pour des métiers plus techniques ou très éloignés de votre secteur initial, comme celui de masseur après une carrière de comptable, une formation est fortement recommandée. Les universités, grandes écoles, ou même certaines entreprises proposent des programmes spécialisés, comme les formations internes des banques pour former leurs employés à de nouveaux métiers.
Les formations courtes peuvent être financées via le CPF, tandis que les formations longues nécessitent parfois de passer par un congé individuel de formation (CIF) ou Pôle emploi.
En plus de la formation, le coaching ou le bilan de compétences représentent également des coûts supplémentaires. Le financement de ces services n’est généralement pas pris en charge par les organismes habituels, ce qui peut rendre l’accompagnement plus difficile d’accès pour certains candidats à la reconversion.
Rédacteur junior sur Passion-entrepreneur.com, il apporte un regard neuf sur les tendances du business mondial
