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Hausse des pensions de retraite moins importante que prévue, en plus d’un report de 6 mois…

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L'augmentation des retraites plus faible que prévue

Initialement envisagée pour janvier 2025, la revalorisation des pensions ne prendra effet qu’au 1er juillet, comme l’a annoncé Michel Barnier, le nouveau Premier ministre. Mais ce n’est pas tout : le taux d’augmentation prévu sera également inférieur à ce qui était attendu. En effet, si l’on prévoyait une hausse de 2,4%, le chiffre avancé par le gouvernement est de 1,8%. Alors, pourquoi ce décalage dans le temps et cette révision à la baisse ? Voyons ensemble pourquoi l’augmentation de votre retraite sera plus faible qu’imaginée. 

Annonce du gouvernement

Le report de l’indexation des retraites a été confirmé par Michel Barnier lors d’une interview sur France 2, où il a expliqué que chacun devait fournir un effort dans un contexte économique difficile. Les retraités devront attendre 6 mois pour la hausse des retraites décalant ainsi la revalorisation jusqu’à juillet 2025.

Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a précisé que, bien que décalée au 1er juillet, l’indexation des retraites sera bien appliquée et prendra en compte l’inflation. Il a insisté sur un point : « il n’y aura pas de désindexation ».

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 devrait entériner cette mesure et l’impact de ce report se fera sentir dès le début de l’année, sans que les retraités puissent bénéficier d’un coup de pouce dès janvier.

Calcul des revalorisations annuelles

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Les retraites vont augmenter mais plus faiblement que prévu

Les pensions de retraite sont ajustées chaque année en fonction de l’inflation, selon une formule définie dans le Code de la Sécurité sociale, à l’article L161-25.

Cette méthode repose sur la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, calculée à partir des indices de l’INSEE. C’est cette règle qui a permis une revalorisation significative de 5,3% en janvier 2024, en raison d’une inflation particulièrement élevée sur la période de référence.

Mais avec la baisse progressive de l’inflation, la formule aboutira à une augmentation plus modeste pour 2025, même si elle ne pourra entrer en vigueur qu’en juillet en raison du report.

Voici un aperçu des hausses des régimes de base ces dernières années :

Date Augmentation
Janvier 2020 0,3% à 1%, selon le montant de la pension
Janvier 2021 0,4%
Janvier 2022 1,1%
Juillet 2022 4% (augmentation anticipée exceptionnelle)
Janvier 2023 0,8%
Janvier 2024 5,3%
Juillet 2025 1,8% (prévision actuelle)

Prévisions envisagées pour janvier 2025

Les syndicats de retraités, comme ceux affiliés à la CGT et FO, avaient estimé que les pensions auraient dû augmenter de 2,4% dès janvier 2025.

Cette prévision était basée sur les calculs de l’INSEE, prenant en compte l’évolution de l’inflation entre novembre 2023 et octobre 2024. Mais la décision de repousser la revalorisation à juillet signifie que cette hausse initialement espérée ne se concrétisera pas.

Ces décalages ne sont pas une nouveauté : on se souvient des reports similaires en 2009, 2014 et 2017, qui avaient tous retardé les augmentations.
Pourtant, avec l’inflation cumulée depuis 2017, les pensions n’ont progressé que de 13,6%, tandis que l’inflation a atteint 19,5%. Une situation qui contribue à éroder le pouvoir d’achat des retraités.

« 1,8% » pour 2025  : à quoi cela correspond ?

Le chiffre de 1,8% mentionné pour juillet 2025 provient des prévisions fournies par Bercy mais cette estimation ne reflète pas l’inflation de 2024 mais anticipe celle de 2025.

Bercy a confirmé que la méthode de calcul reste inchangée, cependant, avec une inflation qui ralentit, la hausse effective des pensions pourrait être encore inférieure à ces 1,8%.

Les dernières estimations de l’INSEE indiquent une inflation à seulement 1,2% pour septembre 2024, ce qui laisse présager une revalorisation inférieure aux attentes initiales de 2,4%.

Les retraités se retrouvent donc face à plusieurs incertitudes :

  • Une revalorisation reportée au 1er juillet 2025
  • Une augmentation potentiellement en deçà des 1,8% annoncés

Ce décalage et cette modération de la hausse laissent les retraités dans une situation délicate, surtout dans un contexte où leur pouvoir d’achat continue de s’éroder.

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