Le gouvernement a décidé de décaler la revalorisation annuelle des pensions de retraite, habituellement appliquée en janvier, au 1er juillet 2025. Ce report a pour objectif de réduire les dépenses publiques dans un contexte de maîtrise budgétaire accrue. Pour les retraités, cette mesure se traduit par une perte de pouvoir d’achat sur les six premiers mois de l’année 2025. Ce décalage, qui concerne près de 15 millions de personnes en France, est d’autant plus significatif dans un contexte où l’inflation continue d’éroder les revenus fixes. Combien un retraité va-t-il perdre concrètement ? On fait le point sur ce sujet.
Sommaire
Report de la revalorisation des pensions à juillet 2025
Chaque année, les pensions de retraite du régime général sont ajustées en fonction du taux d’inflation, ce mécanisme permet de maintenir le pouvoir d’achat des retraités en tenant compte de l’augmentation des prix. La revalorisation des pensions a été décalé à juillet 2025 alors qu’habituellement elle se fait au 1er janvier.
Cette décision, annoncée le 2 octobre 2024, fait partie des mesures de rigueur budgétaire décidées par le gouvernement et aura des conséquences immédiates sur les revenus de millions de retraités.
Selon les prévisions économiques actuelles, la hausse des pensions devrait s’établir à 1,8 % ce chiffre étant basé sur les prévisions du ministère de l’Économie (Bercy), est directement lié aux projections d’inflation pour l’année 2025.
Les retraités devront donc attendre six mois de plus avant de voir leurs pensions revalorisées, ce qui se traduira par un manque à gagner important pendant cette période.
Pertes pouvant dépasser 150 euros selon les pensions
L’impact de ce report varie en fonction du montant de la pension perçue et plus celle-ci est élevée, plus le manque à gagner sera important. Selon les calculs effectués sur la base de cette revalorisation de 1,8 %, voici quelques exemples concrets de pertes pour différents profils de retraités :
- Un retraité percevant 1 400 € net par mois avec une pension de base de 980 € manquera une hausse mensuelle de 17,64 €, ce qui représente 105,84 € sur six mois
- Pour un retraité touchant 2 300 € net par mois avec une pension de base de 1 150 €, la revalorisation retardée de 20,70 € par mois représente une perte de 124,20 € sur six mois
- Les retraités recevant 4 000 € net par mois avec une pension de base de 1 440 € perdront 25,92 € par mois, soit 155,52 € sur cette période de six mois
Ces exemples montrent que le manque à gagner peut dépasser 150 € pour certains profils de retraités mais il reste toutefois plafonné à un certain montant pour tous, en raison des règles spécifiques appliquées aux pensions de base.
La pension brute est limitée à 50 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, qui s’élève à 3 864 € en 2024. En conséquence, même les retraités percevant les pensions les plus élevées ne subiront pas une perte supérieure à 200 €.
Voici un tableau récapitulatif des pertes liées à ce report de six mois, calculées en fonction de la revalorisation de 1,8 % des pensions de base :
Montant net mensuel du retraité (€) | Pension de base (€) | Revalorisation prévue par mois (€) | Manque à gagner sur six mois (€) |
---|---|---|---|
1 400 € | 980 € | 17,64 € | 105,84 € |
2 300 € | 1 150 € | 20,70 € | 124,20 € |
4 000 € | 1 440 € | 25,92 € | 155,52 € |
Les retraités vont donc subir une perte de revenu non négligeable entre janvier et juin 2025 et si les montants peuvent sembler modérés pour certains, le report de la revalorisation affectera tous les profils, avec une perte proportionnelle à la pension perçue.
Pour ceux dont les revenus sont déjà ajustés au plus près de leurs besoins, cette mesure pourrait avoir des effets directs sur leur qualité de vie durant cette période.
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