Le RSA, filet de sécurité pour des millions de foyers en difficulté, pourrait disparaître brutalement dans 71 départements dès le 1er janvier 2025. Cette menace découle d’un bras de fer inédit entre des élus locaux et le gouvernement, en plein débat sur le projet de loi de finances. Alors que le budget prévoit des coupes drastiques de plusieurs milliards d’euros, les départements dénoncent un désengagement financier insoutenable. Les familles concernées, déjà fragilisées par l’inflation et la précarité, pourraient se retrouver sans ressources dès le début de l’année. Cette décision, portée par le groupe de la droite, du centre et des indépendants, soulève des inquiétudes sur la gestion des aides sociales en France. On vous liste les 71 départements qui pourraient être concernés par la suspension du RSA.
Sommaire
Des baisses budgétaires en ligne de mire
Le projet de loi de finances 2025, présenté par le gouvernement, prévoit de réduire significativement les dotations versées aux collectivités territoriales.
Les départements, en première ligne dans le financement du RSA, seraient les plus impactés par ces mesures. En réponse, le groupe DCI exige une révision complète de cette répartition, sous peine de cesser les versements.
Les élus accusent l’État de se désengager progressivement de ses obligations sociales tout en leur imposant une charge de plus en plus lourde.
Ils estiment que les réductions budgétaires mettent en péril le fonctionnement même des services sociaux et accentuent les inégalités territoriales.
Saviez-vous qu’avec la nouvelle réforme du RSA des changements sont prévus comme le fait d’effectuer 15 heures par semaine à des activités afin de faciliter la réinsertion des allocataires.
4 régions sous pression
Parmi les 71 départements concernés, plusieurs régions pourraient voir tous leurs territoires suspendre le versement du RSA. Ces zones incluent :
- Provence-Alpes-Côte-d’Azur : Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse
- Centre-Val de Loire : Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret
- Auvergne-Rhône-Alpes : Ain, Allier, Ardèche, Drôme, Cantal, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie et Haute-Savoie
- Normandie : Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Maritime
Ces régions, fortement dépendantes des dotations de l’État pour financer leurs prestations sociales, pourraient être les premières à cesser les versements.
De plus, la quasi-totalité de la région Bourgogne-Franche-Comté (Côte-d’Or, Doubs, Jura, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne et Territoire de Belfort) est concernée, tout comme les Hauts-de-France (Aisne, Nord, Oise, Somme), le Grand Est (Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meuse, Bas-Rhin, Haut-Rhin).
Les Pays de la Loire (Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Vendée) et une large partie de l’Île-de-France, incluant la Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise sont également touchés par cette menace.
Des menaces sur l’Île-de-France et au-delà
Les bénéficiaires résidant en Île-de-France, notamment en Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Val-d’Oise, sont également dans l’incertitude.
Cette région, bien que dotée d’un budget important, doit faire face à une pression démographique accrue et à des besoins sociaux croissants.
D’autres départements, principalement en zones rurales ou dans les territoires d’outre-mer, sont également touchés. Parmi eux : la Corrèze, la Creuse, la Charente-Maritime et le Finistère.
En outre-mer, des départements comme La Réunion, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon sont particulièrement vulnérables face à une telle suspension.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des départements potentiellement impactés par cette mesure :
Région | Départements concernés | Nombre total |
---|---|---|
Provence-Alpes-Côte-d’Azur | Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse | 6 |
Centre-Val de Loire | Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret | 6 |
Auvergne-Rhône-Alpes | Ain, Allier, Ardèche, Drôme, Cantal, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie, Haute-Savoie | 12 |
Normandie | Calvados, Eure, Manche, Orne, Seine-Maritime | 5 |
Bourgogne-Franche-Comté | Côte-d’Or, Doubs, Jura, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne, Territoire de Belfort | 7 |
Hauts-de-France | Aisne, Nord, Oise, Somme | 4 |
Grand Est | Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meuse, Bas-Rhin, Haut-Rhin | 7 |
Pays de la Loire | Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Vendée | 4 |
Île-de-France | Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Val-d’Oise | 6 |
Bretagne | Finistère, Morbihan | 2 |
Nouvelle-Aquitaine | Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne | 6 |
Occitanie | Aveyron | 1 |
Outre-Mer | La Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte, Saint-Barthélemy, Province Sud (Nouvelle-Calédonie) | 5 |
Le sort de ces départements dépendra des discussions à venir autour du projet de loi de finances. Si aucun compromis n’est trouvé, des millions de foyers pourraient se retrouver sans cette aide dès janvier 2025.
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