Avec la revalorisation annuelle des plafonds liée à l’inflation, certains retraités verront leurs pensions allégées de la contribution sociale généralisée (CSG) en 2025. Cette évolution, directement influencée par les chiffres de l’inflation 2023, pourrait permettre à de nombreux foyers de bénéficier d’un taux réduit ou d’une exonération totale. En revanche, les retraités dépassant ces seuils verront leur taux de prélèvement maintenu, voire augmenté dans certains cas. Nous vous éclairons sur les nouvelles tranches de revenus et leurs implications, pour mieux comprendre comment ces changements peuvent impacter vos finances et quels seront les retraités qui bénéficieront d’une exonération de la CSG en 2025.
Sommaire
Comprendre la CSG et son impact sur les retraites
La contribution sociale généralisée (CSG) constitue un prélèvement fiscal appliqué aux revenus, incluant les pensions de retraite. Elle est utilisée pour financer plusieurs dispositifs sociaux comme l’assurance maladie ou les prestations familiales.
Sur une pension de retraite, qu’elle soit de base ou complémentaire, la CSG est directement déduite avant versement.
Cependant, tous les retraités ne sont pas concernés de la même manière et ceux dont le revenu fiscal de référence (RFR) reste sous certains seuils bénéficient d’une exonération. Pour les autres, le taux varie selon trois niveaux principaux :
- Un taux réduit fixé à 3,8 %
- Un taux intermédiaire de 6,6 %
- Et un taux normal, correspondant à 8,3 %
Ces taux, directement liés aux revenus, s’appliquent selon des tranches annuellement revalorisées pour tenir compte de l’inflation. En 2024 le plafond pour ne plus payer la CSG était de 12 230€pour un retraité vivant seul.
Nouveaux plafonds de revenus pour 2025 : qui sera exonéré ?
En 2025, les seuils de revenus fiscaux seront augmentés de 4,8 %, conformément aux chiffres publiés par l’Insee pour l’année 2023. Le revenu fiscal de référence indiqué sur l’avis d’imposition 2024 servira de base pour déterminer le taux applicable.
Voici les seuils principaux à retenir :
- Un retraité célibataire (1 part fiscale) sera exonéré si son RFR annuel ne dépasse pas 12 817 €
- Pour un couple de retraités (2 parts fiscales), cette limite s’élève à 19 660 €
- Les taux réduits et intermédiaires seront appliqués pour des revenus allant jusqu’à 26 002 € (1 part fiscale) ou 39 886 € (2 parts fiscales)
Ces nouveaux seuils concernent principalement les retraités modestes ou intermédiaires, tandis que les pensions les plus élevées resteront soumises au taux de 8,3 %.
Ce tableau présente en détail les seuils et les taux applicables à chaque catégorie de retraités en 2025 :
Parts fiscales | Exonération (0 %) | Taux réduit (3,8 %) | Taux médian (6,6 %) | Taux normal (8,3 %) |
---|---|---|---|---|
1 part | ≤ 12 817 € | 12 818 € à 16 755 € | 16 756 € à 26 002 € | > 26 002 € |
1,5 part | ≤ 16 239 € | 16 240 € à 21 229 € | 21 230 € à 32 943 € | > 32 943 € |
2 parts | ≤ 19 660 € | 19 661 € à 25 702 € | 25 703 € à 39 886 € | > 39 886 € |
3 parts | ≤ 26 504 € | 26 505 € à 34 650 € | 34 651 € à 53 766 € | > 53 766 € |
+ 0,5 part | + 3 422 € | + 4 474 € | + 6 940 € | + 6 940 € |
Comment seront appliqués ces nouveaux taux ?
Les retraités n’ont aucune démarche spécifique à effectuer pour bénéficier des ajustements de taux et les caisses de retraite se baseront directement sur les données transmises par l’administration fiscale pour recalculer les montants nets des pensions.
Si vos revenus augmentent en 2025 et dépassent une tranche, vous ne serez soumis à un taux supérieur que si cette hausse est constatée deux années consécutives. Une sécurité qui permet d’éviter des ajustements brutaux pour les foyers concernés.
Plume aguerrie spécialisée dans les enjeux d’entreprise et la retraite, elle éclaire nos lecteurs avec ses analyses profondes sur Passion-entrepreneur.com.