À l’approche du versement prévu le 7 février 2025, les retraités sont nombreux à espérer une amélioration de leur pouvoir d’achat grâce à la revalorisation de 2,2 % des pensions de retraite de base. Cette augmentation, annoncée dans le cadre des ajustements annuels, devrait en principe compenser partiellement l’inflation. Cependant, l’impact réel de cette hausse pourrait être limité, voire inexistant, pour certains bénéficiaires. La raison ? Les prélèvements sociaux, recalculés chaque année, jouent un rôle déterminant dans le montant net de la pension perçue. Selon la situation fiscale individuelle, ces prélèvements pourraient absorber la totalité de la revalorisation, voire entraîner une baisse du revenu net. Ces mécanismes suscitent une inquiétude légitime chez de nombreux retraités.
Sommaire
Pourquoi la revalorisation pourrait-elle être limitée ?
Les pensions de retraite de base ne sont pas versées sans retenue : elles sont soumises à plusieurs prélèvements sociaux, dont les taux dépendent directement du revenu fiscal de référence (RFR) déclaré deux ans auparavant.
Ces contributions, destinées à financer des dispositifs publics, affectent le montant final versé. Trois prélèvements principaux entrent en ligne de compte :
- La Contribution Sociale Généralisée (CSG), dont le taux varie de 3,8 % à 8,3 %, selon le RFR
- La Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale (CRDS), au taux fixe de 0,5 %, qui contribue à réduire la dette sociale
- La Contribution de Solidarité pour l’Autonomie (Casa), fixée à 0,3 %, dédiée au financement des politiques en faveur des personnes âgées et handicapées
Ces prélèvements sont recalculés chaque année sur la base des revenus passés et pour le versement de février 2025, les revenus de 2023, figurant sur l’avis d’imposition 2024, serviront de référence.
Sachez que certains retraités ont droit à une suppression de la CSG en 2025 selon leurs revenus et la composition du foyer.
Les retraités à risque pour une baisse de leur pension
Selon les différents prélèvements sociaux, certains retraités verront leur pension baisser pour l’année 2025. Si vos revenus ont augmenté au cours de l’année 2023, vos prélèvements sociaux pourraient être ajustés à la hausse, réduisant ainsi l’effet de la revalorisation annoncée.
À l’inverse, une baisse de revenus peut entraîner une diminution des prélèvements, améliorant légèrement le montant net perçu.
Un mécanisme de lissage existe toutefois pour protéger les retraités bénéficiant du taux réduit de la CSG. Si vos revenus augmentent pour une seule année, votre taux de prélèvement ne changera pas immédiatement.
Ce dispositif exige en effet une hausse de revenus sur deux années consécutives pour entraîner une modification du taux.
Voici un aperçu des différents cas de figure possibles selon les revenus déclarés :
| Situation fiscale | Taux CSG | Taux CRDS | Taux Casa |
|---|---|---|---|
| Exonération totale | 0 % | 0 % | 0 % |
| Taux réduit | 3,8 % | 0,5 % | 0 % |
| Taux médian | 6,6 % | 0,5 % | 0,3 % |
| Taux normal | 8,3 % | 0,5 % | 0,3 % |
Pour mieux comprendre votre situation, il est recommandé de consulter votre avis d’imposition 2024. Ce document contient les informations nécessaires pour anticiper les éventuels ajustements de prélèvements sociaux et leurs conséquences sur le montant de votre pension.
Avec ces éléments en main, vous serez en mesure d’évaluer précisément l’impact des nouvelles conditions fiscales sur votre revenu de retraite.
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