La violence faite aux femmes, qu’elle soit domestique ou professionnelle, est un sujet de préoccupation croissant. Un récent guide de bonnes pratiques publié par l’ONU Femme France et l’Association Nationale des DRH met en lumière cette problématique. Selon ce rapport, 1 femme sur 2 en France a déjà été confrontée à des violences sexistes et sexuelles dans le cadre professionnel. Ces chiffres sont d’autant plus alarmants que chaque entreprise compte potentiellement parmi ses employés des victimes de ces violences. Le guide vise à orienter les organisations sur la manière de traiter ces violences, qu’elles se produisent au travail ou à domicile.
Sommaire
L’impact des violences sur la performance des entreprises
Céline Mas, présidente d’ONU Femmes France, souligne la gravité de la situation. Les violences conjugales et professionnelles sont non seulement une violation des droits humains, mais elles ont également un impact négatif sur la performance des organisations.
Ces violences entravent l’innovation et la valeur sociale et elles peuvent intervenir à tout moment dans l’entreprise : de l’entretien d’embauche que l’employé veut réussir, pendant une réunion, lors d’un entretien annuel important pour l’employé, à la machine à café…
Identifier les femmes à risque
Il est essentiel de pouvoir identifier les femmes susceptibles d’être victimes de violences. Le rapport indique que certains secteurs présentent un risque accru :
- la santé,
- le tourisme
- le transport
- l’éducation
De même, les femmes en contact avec le public, celles travaillant de nuit ou dans des lieux isolés, ou encore celles en situation précaire, sont particulièrement vulnérables.
L’intersectionnalité joue également un rôle, car certaines femmes peuvent être victimes de multiples formes de discrimination.
Signes d’alerte à surveiller
Reconnaître les signes d’une femme victime de violences est primordial. Si les séquelles physiques peuvent être évidentes, d’autres signaux, plus subtils, doivent être pris en compte.
Des émotions négatives, des troubles du comportement, une baisse de motivation ou encore des absences répétées peuvent être des indicateurs.
De plus, certains comportements vis-à-vis du conjoint, tels que la justification d’une attitude possessive ou l’absence de compte bancaire personnel, peuvent également être révélateurs.
Agir en entreprise : une responsabilité légale
Moins de 1 femme sur 5 victime de violences en France porte plainte. Les entreprises ont pourtant une responsabilité légale de protéger leurs employés.
Le Code du travail impose aux employeurs de garantir la sécurité et la santé de leurs salariés. Les entreprises doivent donc être proactives, notamment en mettant en place des actions de prévention.
Statistiques clés | Valeur |
---|---|
Femmes victimes de violences en France (par an) | 213 000 |
Femmes ayant déjà été confrontées à des violences sexistes et sexuelles au travail | 1 sur 2 |
Femmes victimes de violences portant plainte | Moins de 1 sur 5 |
Face à ces chiffres, il est impératif pour les entreprises de prendre des mesures concrètes pour protéger leurs salariés et assurer un environnement de travail sain et sécurisé.
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