La profession d’infirmier libéral attire un nombre croissant de professionnels de santé à la recherche d’une plus grande autonomie et d’une relation plus étroite avec leurs patients. Si vous êtes un infirmier hospitalier ou si vous envisagez de vous reconvertir dans ce domaine, cet article est conçu pour vous éclairer sur les démarches à suivre pour se lancer en indépendant.
Sommaire
Formation pour devenir infirmier(ère) libéral(e)
Afin de devenir un infirmier ou une infirmière libérale, il est impératif de détenir un diplôme d’État d’infirmier, qui s’obtient en bac +3. La formation, qui s’étend sur 2 100 heures d’enseignement théorique, se déroule dans un IFSI et est complétée par des stages pratiques équivalents en termes de durée.
La principale différence avec le statut d’infirmier salarié réside dans l’obligation d’une expérience professionnelle d’au moins 3 200 heures, soit environ deux ans, acquise au sein d’une structure de soins généraux.
Cette expérience doit avoir été cumulée dans les six années précédant l’installation en libéral de plus, la maîtrise de compétences en gestion et en entrepreneuriat est vivement recommandée pour assurer la bonne marche de son cabinet.
Formalités administratives pour l’installation en libéral
Avant de vous lancer en libéral, vous devez obtenir une attestation par la Caisse primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de votre département d’exercice et signer une convention.
Créer son entreprise individuelle
Une fois votre expérience validée par la CPAM, vous pourrez commencer la création de votre entreprise. Cela implique de choisir un statut juridique adapté :
- Entreprise individuelle (EI) : offre la possibilité d’exercer en nom propre pour une gestion autonome
- Société d’exercice libéral (SEL) : permet de pratiquer en collaboration avec d’autres IDEL au sein d’une structure de société de capitaux
- Société civile de moyens (SCM) : idéale pour travailler conjointement tout en partageant des ressources, sans renoncer à sa propre patientèle ni à son statut d’infirmier libéral
- Société civile professionnelle (SCP) : propose une mise en commun des recettes parmi les membres du groupe
Peu importe le statut, vous devez impérativement vous enregistrer auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) dans un délai de 8 jours après votre installation. Il est également conseillé de rejoindre une association de gestion agréée afin de profiter d’avantages fiscaux.
D’ailleurs, plusieurs aides financières telles que la prime pour travailleurs indépendants sont disponibles pour soutenir votre installation : pensez bien à les demander.
Déclaration auprès de l’Ordre national des infirmiers
Un autre aspect de l’installation en tant qu’infirmier libéral est l’inscription à l’Ordre national des infirmiers. Cette étape atteste de la capacité à exercer la profession et garantit le respect des normes déontologiques.
Affiliation à l’Assurance Maladie
Bien que vous possédiez déjà un numéro ADELI, votre passage à un nouveau statut d’infirmier libéral exige l’acquisition d’un nouveau numéro auprès de l’Agence régionale de santé (ARS).
Pour effectuer des actes médicaux remboursables, vous devez vous procurer une carte professionnelle de santé délivrée par l’Assurance maladie.
Souscription aux assurances professionnelles
Comme tout professionnel indépendant, l’infirmier libéral doit souscrire à diverses assurances pour sécuriser sa pratique. L’assurance de responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est notamment obligatoire, car elle protège contre les dommages qui pourraient être causés à des tiers dans le cadre de l’exercice professionnel.
Afin de disposer d’une couverture sociale adaptée, vous serez invité à vous affilier à la CARPIMKO (Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes et pédicures-podologues).
Rédacteur junior sur Passion-entrepreneur.com, il apporte un regard neuf sur les tendances du business mondial