Lorsqu’une maladie contraint un individu à mettre sa vie professionnelle en pause, la question des répercussions financières se pose avec insistance. Le système de protection sociale français prévoit certes des indemnités pour pallier la perte de revenus, mais celles-ci ne couvrent souvent qu’une fraction du salaire habituel. Comment alors s’assurer de percevoir l’intégralité de son salaire durant les périodes d’arrêt de travail ? Cet article propose de vous expliquer comment toucher 100% de son salaire même lors d’un arrêt maladie.
Sommaire
Indemnités journalières de la Sécurité sociale pour les arrêts maladie
Lorsque l’on est obligé de s’absenter du travail, on se demande comment faire pour ne pas perdre d’argent en arrêt maladie et les indemnités versées par la Sécurité sociale constituent une première forme de soutien financier.
Leur montant est calculé principalement à partir de votre rémunération et de la durée de votre présence au sein de votre société. Pour prétendre à ces indemnisations, vous devez :
- Avoir accumulé un minimum de 150 heures de travail au cours des trois mois avant l’arrêt
- Avoir versé des cotisations basées sur un salaire qui atteint au moins 10 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (selon les normes actuelles)
- Être sous un arrêt de travail prescrit par un médecin
- Suivre les procédures administratives requises et respecter les délais établis
À noter que les indemnités journalières sont sujettes à des prélèvements sociaux comme la CSG et la CRDS et même si elles ne sont pas imposées, il est nécessaire de les déclarer aux impôts comme des revenus de remplacement.
Cette situation peut amener à chercher des solutions complémentaires pour assurer une couverture financière plus complète durant les périodes d’arrêt maladie.
Maintien du salaire grâce à l’employeur
Certains employeurs offrent des garanties supplémentaires qui viennent s’ajouter aux indemnités de base de la Sécurité sociale.
Ces dispositions permettent souvent de bénéficier d’une couverture plus avantageuse et de se rapprocher du salaire net habituellement perçu.
Application du cadre légal des conventions collectives
Les conventions collectives peuvent définir un cadre légal qui impose aux employeurs de verser un complément de salaire en cas d’arrêt de travail.
Ces règles sont variables selon les branches professionnelles et peuvent offrir des avantages significatifs en termes de couverture. Un délai de carence est habituellement appliqué après les trois premiers jours d’arrêt.
Le calcul des indemnités prend en compte un pourcentage du salaire brut, qui s’ajoute aux indemnités journalières versées par la Sécurité sociale.
La durée pendant laquelle ces paiements sont effectués dépend souvent de l’ancienneté du salarié au sein de l’entreprise ou du type de contrat de travail.
Les accords en entreprise ou les contrats individuels
Outre les conventions collectives, certains employeurs et salariés peuvent convenir d’accords d’entreprise ou de contrats individuels. Ces arrangements sont souvent personnalisés et adaptés aux besoins spécifiques des employés, permettant ainsi de compléter les indemnisations perçues pendant les arrêts maladie.
Il est conseillé de contacter le service des ressources humaines pour en connaitre les détails.
Opter pour une assurance complémentaire d’indemnités journalières
La souscription à une assurance complémentaire constitue une autre voie pour sécuriser son revenu en cas d’arrêt de travail. Ces assurances viennent en supplément des prestations de la Sécurité sociale et des éventuelles garanties fournies par l’employeur, et peuvent se révéler très utiles pour maintenir son niveau de vie.
En échange d’une cotisation mensuelle, cette assurance propose le versement d’une indemnité quotidienne, conformément aux conditions stipulées dans le contrat.
Pour sélectionner l’assurance la plus appropriée, il est important d’analyser en détail vos besoins en prenant en compte votre situation professionnelle et personnelle.
Cette analyse devrait inclure vos obligations financières telles que les crédits et les charges courantes, votre état de santé général et votre tendance à tomber malade, ainsi que le niveau de protection offert par votre employeur, déterminé par la convention collective ou l’accord d’entreprise existant.
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