De nombreux Français rêvent de se reconvertir, de changer de carrière ou de faire une pause pour voyager. Pour ce faire, le congé sabbatique se présente comme une option méconnue mais particulièrement intéressante. En effet, au lieu de prendre le risque de démissionner, le congé sabbatique permet de suspendre temporairement son contrat de travail tout en garantissant de retrouver son poste ou un poste équivalent à son retour. Jean-Christophe Sciberras, ancien président de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines, recommande vivement l’utilisation de ce congé pour ceux qui cherchent à se réorienter professionnellement. Examinons plus en détail ce dispositif.
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Suspension de la rémunération mais garantie de retrouver son emploi
Les conditions pour bénéficier d’un congé sabbatique sont strictes : pour être éligible, un salarié doit justifier d’une ancienneté d’au moins 36 mois dans son entreprise et avoir au moins six années d’activité professionnelle.
Il ne doit pas avoir bénéficié d’un autre congé sabbatique dans les six derniers mois et la demande doit être faite trois mois à l’avance, et l’employeur dispose de 30 jours pour y répondre, pouvant accepter, reporter ou refuser avec justification.
Durant ce congé, le contrat de travail est suspendu, ce qui signifie que le salarié ne reçoit pas de rémunération, cependant, il est possible de financer cette période en utilisant une partie de ses congés payés. Une fois le congé terminé, le salarié retrouve son poste ou un poste similaire avec la même rémunération qu’avant son départ.
Peu importe le dispositif que vous utilisez pour votre nouveau projet, des étapes sont indispensables pour la reconversion professionnelle et vous permettre de la mener à bien.
L’âge le plus propice au congé sabbatique
Le congé sabbatique est plus accessible à certains moments de la vie, il est souvent plus facile à prendre pour :
- les personnes sans enfants
- les personnes proches de la retraite
Les motivations pour un congé sabbatique varient : certains souhaitent faire une pause, réfléchir à leur avenir professionnel, ou encore voyager. Selon les sondages, la moitié des personnes prenant un congé sabbatique le font pour voyager.
L’expérience d’un salarié, illustre l’intérêt de ce dispositif car en ayant travaillé dans un grand groupe bancaire, il a utilisé son congé sabbatique pour explorer une nouvelle opportunité tout en gardant une porte de secours pour revenir dans son entreprise initiale. Cela montre l’importance du congé sabbatique comme outil de reconversion, permettant d’éviter les risques associés à une démission et une période d’essai infructueuse.
Le défi du retour : un problème psychologique
Le retour de congé sabbatique pose surtout des problèmes psychologiques : pour les emplois classiques, cela ne cause pas de problèmes majeurs. Le véritable défi réside dans l’aspect psychologique, à savoir accepter de revenir à son ancien poste alors que le congé sabbatique est censé être un pas en avant. Retrouver un équilibre au travail peut s’avérer compliqué.
Pour les postes à hautes responsabilités, le retour est encore plus complexe : l‘entreprise peut avoir changé, entraînant un décalage ou la personne qui a occupé votre poste pourrait avoir mieux performé. Les collègues peuvent penser que vous êtes différent et donc moins efficace qu’auparavant.
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