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2,7 millions d’auto-entrepreneurs vont vivre un gros changement concernant leur retraite à partir du 1er juillet 2024

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Auto-entrepreneur : des changements pour la retraite

À partir du 1er juillet prochain, les auto-entrepreneurs français devront se préparer à des changements significatifs concernant leurs cotisations sociales. Cette évolution, qui touchera plusieurs centaines de milliers de travailleurs indépendants, vise à renforcer leurs droits à la retraite complémentaire. Les auto-entrepreneurs, qui sont aujourd’hui plus de 2,7 millions selon les dernières données officielles, verront leurs contributions sociales augmenter progressivement, mais ils bénéficieront en retour d’une couverture retraite similaire à celle des salariés.

Augmentation des cotisations

Depuis 2018, les auto-entrepreneurs ont basculé vers le régime général de la Sécurité sociale, un changement destiné à simplifier leurs démarches administratives.
Jusqu’à présent, bien que leurs cotisations représentaient 22% de leur chiffre d’affaires annuel, ces fonds étaient principalement utilisés pour couvrir des prestations de santé, de maternité, d’invalidité, de décès et pour la retraite de base. À compter du 1er juillet, ces cotisations vont progressivement augmenter afin de financer une retraite complémentaire, la fiscalité de l’auto-entreprise va donc évoluer très rapidement.

Un projet de décret, consulté par certains grands médias, prévoit une augmentation progressive des taux de cotisation :

  • 23,1% en juillet 2024
  • 24,6% en 2025
  • 26,1% en 2026

Cette réforme touchera également les auto-entrepreneurs affiliés à la Cipav (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse), qui regroupe des professions libérales comme les architectes, les moniteurs de ski et les géomètres, représentant environ 200 000 travailleurs.

Environ 75 euros par mois supplémentaires à la retraite

D’après les estimations de la Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs (FNAE), une cotisation à hauteur de 26% pourrait se traduire par une pension de retraite complémentaire moyenne de 75 euros par mois, en échange d’une contribution supplémentaire de 500 euros par an. Cette estimation reste cependant indicative, le montant exact de la pension complémentaire dépendant du chiffre d’affaires réalisé et du nombre d’années de cotisations.

Pour illustrer ces données, voici un tableau récapitulatif :

Année Taux de cotisation Contribution annuelle supplémentaire (en euros) Pension de retraite complémentaire moyenne (en euros par mois)
2024 23,1% Environ 300 Environ 45
2025 24,6% Environ 400 Environ 60
2026 26,1% Environ 500 Environ 75

Cette réforme vise à créer un filet de sécurité plus solide pour les auto-entrepreneurs, garantissant ainsi une meilleure protection sociale à long terme.
Le montant de 75 euros par mois peut sembler modeste, mais il représente une avancée considérable pour une catégorie professionnelle qui était, jusqu’à présent, largement sous-protégée en termes de retraite complémentaire. En investissant davantage maintenant, les auto-entrepreneurs pourront espérer une plus grande stabilité financière à la retraite, réduisant ainsi le risque de précarité.

Il est important de noter que ce montant est une moyenne et peut varier en fonction de divers facteurs tels que le chiffre d’affaires annuel de l’auto-entrepreneur et la durée de cotisation.
Par conséquent, chaque auto-entrepreneur doit considérer ces éléments pour évaluer l’impact exact sur sa future pension complémentaire. La diversité des situations professionnelles implique que certains pourront bénéficier de montants plus élevés, tandis que d’autres recevront des pensions plus modestes.

Cette réforme s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la sécurité sociale des indépendants, en les alignant progressivement sur les protections dont bénéficient les salariés. Les discussions continuent pour déterminer les modalités précises, telles que le nombre de points de retraite complémentaires accumulés avec cette hausse des cotisations, ainsi que la possibilité de rachat de points de retraite pour les cotisations manquantes depuis 2018.