Sommaire
L’audit comptable
L’audit est un examen détaillé réalisé par un professionnel indépendant appelé « Auditeur ». L’audit comptable et financier va donc s’intéresser aux finances d’une entreprise afin de prouver leur sincérité (validation de l’évaluation des données comptables), de leur fidélité (qui donne donc une image réelle de l’entreprise) et leur régularité (les comptes sont conformes aux règles et procédures). Cela est essentiel pour démontrer qu’une société est en bonne santé économique et peut consister en un atout lors des négociations avec un potentiel investisseur. Plus d’informations sur le rôle et les missions de l’expert-comptable.
L’audit comptable est soumis à diverses normes :
- Internationales : Normes ISA (International Standards of Auditing), instaurées par l’International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB).
- Françaises : Normes d’exercice professionnel de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) et les normes de l’Ordre des Experts-Comptables.
- Suisses : Normes d’Audit Suisse (NAS) qui s’occupent d’ériger des règles pour ce secteur.
Deux types d’audits –ou contrôles- sont à distinguer : l’audit légal obligatoire et l’audit contractuel. Le premier est imposé par diverses lois, telle que la loi du 1er mars 1984 pour l’obligation des sociétés de capitaux (SA, SCA, SAS). Il est possible de faire appel à un commissaire aux comptes ou à un expert-comptable pour effectuer cette vérification de l’état financier d’une entreprise. Il existe certains seuils préétablis pour imposer à une société d’effectuer des audits, notamment pour les sociétés à responsabilité limitée, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple ou les personnes morales faisant état d’une activité économique. En effet, les sociétés réunissant deux des trois critères suivants au moment de la clôture de leur exercice social sont dans l’obligation de réaliser un contrôle :
- Le total bilan est supérieur à 1 550 000 €,
- Le chiffre d’affaires hors taxes est supérieur à 3 100 000 €,
- Le nombre de salarié est supérieur à 50.
(Un audit légal facultatif peut aussi être demandé par les associés ou un juge. C’est souvent le cas pour les sociétés en nom collectif ou les sociétés en commandite simple, qui ne sont pas soumises au contrôle légal obligatoire).
Le contrôle contractuel est quant à lui réalisé par l’entreprise ou des tiers. S’il ne dépend pas de la loi, il doit cependant respecter les normes érigées par l’Ordre des Experts-Comptables. Cette mission répond à des besoins ponctuels, comme la présentation de la situation financière d’une entreprise à des associés ou des fournisseurs, ou encore la volonté de réduire d’éventuels fraudes et détournements. Les comptes sont essentiels pour prendre d’importantes décisions liées aux banques, aux salariés, ou aux entreprises intéressées par une potentielle fusion, c’est pourquoi il est essentiel de les vérifier.